Reconnaissance et vigilance
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011 pour ses paysages culturels vivants, le Parc national des Cévennes doit faire face à des menaces bien réelles : changements climatiques, déclin du pastoralisme, gestes invasifs, multiplication des feux de forêts (plus de 150 départs en 2022) ou encore pressions touristiques mal maîtrisées. La gestion des milieux face à la sécheresse – comme le maintien des zones humides et de la ressource en eau – devient une priorité.
Les espèces à enjeu fort sont étroitement suivies : le Pic à dos blanc, rare oiseau forestier dépendant des vieux boisements, ou encore l’osmonde royale, une fougère relictuelle des milieux humides.
Des leviers d’espoir
Dans ce décor grandiose, chaque saison prouve la capacité de résilience des Cévennes. L’apparition du castor sur plusieurs rivières, le retour de l’aigle royal sur les corniches du Méjean, ou l’extension des stations d’orchidées sauvages sur le Causse Méjean témoignent de la vigueur d’une nature capable de renaître, pour peu qu’on lui en donne les moyens.
Le Parc national des Cévennes continue de tisser, au quotidien, un lien indissoluble entre habitants, visiteurs, agriculteurs et chercheurs. Protection et valorisation n’y sont pas de vains mots : il s’agit d’offrir à ce territoire une chance de perpétuer, pour les générations à venir, la magie brute des paysages et la vie foisonnante de ses collines, forêts et vallées.